Moulin à huile Nicolas En terroir Nîmois depuis 2004 Moulin à huile Nicolas. Huile d'olive, olives de table, vierge extra, A.O.P.

Culture de l’olivier

Origine de la Culture de l’olivier dans le Gard

Une origine ancestrale de la Culture de l’olivier :

On dit que l'olivier est « le premier des arbres » – Oléum primum arborum en latin.

Il est déjà présent dans la préhistoire, il est le symbole de la paix dans la Bible, après le déluge et la colère de Dieu.
La colombe rapporte un de ses rameaux dans le bec et signifie l'harmonie retrouvée.

Pour les grecs, c'est Athéna, déesse de la guerre et fille de Zeus qui se pencha sur un morceau de terre, et, le touchant avec sa lance, en fit sortir un arbre éternel permettant de nourrir, soigner les blessures et tous les maux des hommes. Elle en fit cadeau à l'humanité et obtint ainsi la protection de la ville qui porte son nom : Athènes

Côté fouilles archéologiques, c'est en Asie mineure que l'on situe le berceau de la culture de l’olivier, cet arbre au tronc noueux.

Dès le 3ème millénaire, c'est en Crète que les fouilles ont mis au jour des jarres liées au transport de l'huile d'olive.

Culture de l'olivier

L'olivier aurait ensuite été cultivé en Egypte environ 1500 ans avant J.C.

Les phocéens nous amènent la précieuse culture :

En 600 Avant J.C., les colons Phocéens s'installent à Marseille et apportent avec eux la vigne et l'olivier.

À partir du XVIIIe siècle, la culture de l’olivier devient prépondérante dans l’économie du Languedoc Roussillon. Des oliveraies sont plantées remplaçant ainsi les oliviers disséminés au milieu d'autres cultures comme la vigne.

En 1840 on comptait environ 26 millions d’arbres en France soit 168.000 hectares. Le Gard était alors le premier département oléïcole. Le gel de 1956, qui reste gravé dans les mémoires, fit éclater les troncs gorgés de sève et décima les oliviers. Ils furent coupés ensuite à ras du sol. Seulement 1/3 d'entre eux survécurent. Ainsi aujourd'hui il ne reste que 3,5 millions d’arbres en France.

Sur 830 millions d'oliviers cultivés dans le monde, le bassin méditerranéen compte 90% de la production avec:

  • l'Espagne
  • l'Italie
  • La Grèce et le Maghreb.

La France produit 0.5% de la production mondiale seulement mais c'est une production de qualité.

L'olivier à Cabrières :

(Source : Si Cabrières m'était conté – Alain NICOLAS)

A Cabrières, on retrouve sur le compoix de 1652, que la surface plantée en oliviers atteignait 19% des terres cultivables. Présent depuis l'antiquité dans le Gard et dans le village, l'arbre représentait une source de revenus primordiale et unique ressource en matière grasse.

De 1788 à 1820, plusieurs froids et gels abiment tant la culture que le prix d'un litre d'huile atteint l'équivalent de deux jours de travail d'un ouvrier.
En 1829, l'olivier couvrait environ 132 Ha, la cueillette des olives durait plusieurs semaines.

Trois moulins fonctionnaient alors à Cabrières et les récoltes débutaient après la Toussaint pour se terminer au mois de février.

Entre la guerre de 14-18 qui donna la suprématie à la vigne et le gel de 1956, la culture de l'olivier dans le village s'est réduite à peau de chagrin et seuls deux oléïculteurs sont en mesure aujourd'hui de produire plus de mille litres. C'est à l'un d'eux, Alain NICOLAS, correspondant de l'académie de Nîmes, que nous empruntons ces mots, tirés du livre particulièrement savoureux et oh combien instructif « Si Cabrières m'était conté », en vente au moulin.

L'olive reine du Gard que nous envient toutes les régions, la plus ardente, la plus fruitée et corsée est la « picholine » ou « colliasse ». Elle serait originaire de Collias et serait devenue majoritaire dans la région grâce à sa forte résistance au vent. Son nom de « picholine » vient du nom des frères Piccolini, des pharmaciens lyonnais qui inventèrent le procédé de désamérisation à la soude caustique dit « olives à la piccolini » puis « à la picholine ».

Mais on compte nombre de variétés secondaires et polinisatrices dans le département : Cul blanc ou Blanquette, Négrette, Sauzen, Broutignan, Bouteillan, Aglandau (petit gland), Lucques, Rougette (de Sernhac)…Et il est parfois difficile, même pour un œil averti, de les reconnaître.

Toutes donnent un bon jus si elles sont ramassées au bon moment, mais à planter des arbres dans notre département, mieux vaut choisir un picholine, et ne pas l'acheter n'importe où, mais dans des pépinières arboricoles spécialisées, il y en a peu, renseignez-vous !

Les plus vieux arbres de Cabrières fleurtent avec les 500 printemps, que de choses ont dû abriter leur ramure !

Culture de l’olivier

Culture de l'olivier